Pmagic

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À n’activer qu’en simulation couplée d’équilibre present-day.

En pré-industriel, on a un forcage anthropique nul (par définition). On a un bilan net pré-industriel au sommet Bpi = 0 W / m2 Et une température globale d’équilibre Tpi.

En actuel, sur une décennie à fixer, on a un forçage donné. Disons F=1 W/m2. Supposons que la sensibilité à l’équilibre de l’atmosphère soit de 1 K / W / m2. Alors, à l’équilibre pour ce forçage, c’est-à-dire au bout de quelques décennies avec le même forçage, on atteindra Teq = Tpi + 1 avec Beq = 0 W / m2.

Mais, parce qu’on est en transitoire, la température globale est toujours en retard sur la température d’équilibre. Ce retard est associé à un flux dit "ocean heat uptake" vers l’océan d’environ 0.5 W / m2. L’atmosphère, elle, ne stocke pas d’énergie (elle est trop fine). Donc elle a toujours le même flux net global en bas et en haut. Donc, en période de réchauffement comme en ce moment, on a un flux net non nul de Beq = 0.5 W / m2 en surface et au sommet de l’atmosphère (à savoir que ce flux net est bien en dessous des barres d’erreur des reconstitutions de bilan radiatif à partir des observations).

Si le modèle était parfait, si on le forçait par les SST observées avec le forçage des mêmes décennies, on retrouverait ce 0.5 W / m2 en surface sur l’océan (parce que l’atmosphère s’attend à voir un océan à l’équilibre plus chaud qu’il ne l’est) et au sommet de l’atmosphère. Là, pas besoin de faire quoi que ce soit. L’atmosphère voit effectivement des SST plus froides que celles qui seraient atteintes à l’équilibre avec le même forçage.

En couplé, si on veut avoir un present day réaliste (comme observé dans le monde réel transitoire) dans une simulation d’équilibre, il faut faire quelque chose pour refroidir l’océan (par rapport à son équilibre futur plus chaud). Le flux qu’il faut pour ca est justement ce ocean heat uptake. Une façon simple de faire ça, c’est du moins ce dont on s’était convaincus avec Jean-Louis, est de booster l’albédo de surface sur océan.

Quand on revient au pré-industriel, ou dans les runs transitoires (historical), il faut évidemment enlever ce terme.

Remarque pour finir : si le modèle était parfait, il faudrait donc qu’on vise un Beq = 0.5 W / m2 quand on fait le tuning. En fait, le modèle n’est pas assez parfait pour ça. Les structures bougent quand on passe du forcé au couplé. Et, du coup, il se peut qu’il faille un Beq de +/- 2 W / m2 (d’expérience) pour avoir un couplé équilibré. Mais ca n’empêche pas qu’il faut mettre le pmagic si on veut viser une certaine température globale en actuel. Ce sont deux questions différentes.

pmagic a quand même un effet en forcé. Très faible car l'albedo de surface sur océan (affecté par pmagic) n'a qu'un effet très faible sur le taux de chauffage solaire dans l'atmosphère.